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Ahhhhh l’argent… Le nerf de la guerre ! Le TJM est un enjeu majeur pour les freelances. Si vous souhaitez vous lancer en tant que travailleur indépendant, il est important de le choisir avec soin. C’est ce tarif qui vous permettra de vivre convenablement, tout en compensant vos éventuelles périodes d’inactivité, dédiées à la recherche de nouveaux clients. Il doit cependant rester suffisamment compétitif pour paraître accessible et s’intégrer au marché.

Qu’est-ce que le TJM ? Pourquoi choisir cette manière de facturer ? Quels sont les éléments à prendre en compte pour fixer votre TJM, et comment le calculer ? BuddyWorkers vous guide pour choisir le tarif journalier qui correspond à votre activité 💪

TJM freelance : c’est quoi exactement ?

TJM signifie tarif journalier moyen ou taux journalier moyen. Très populaire parmi les indépendants, c’est un mode de facturation qui fait l’unanimité. C’est d’ailleurs celui qu’appliquent les principales plateformes de freelances comme Malt ou Fiverr. Ce montant désigne la rémunération moyenne obtenue pour une journée de travail. Comme son nom l’indique, il reste une moyenne car il peut évoluer en fonction des conditions de travail (jours travaillés, déplacements, durée du contrat, etc.).

Cette somme est généralement exprimée HT car elle s’adresse à une entreprise qui peut déduire la TVA. Cependant, il arrive que le TJM soit facturé TTC lorsque le prestataire s’adresse à un particulier.

Attention : le TJM d’un freelance ne constitue pas son salaire ! Eh non, le montant ne lui tombe pas entièrement dans la poche... Ce tarif constitue son chiffre d’affaires pour une journée. Il devra en déduire les cotisations sociales qu’il paye sur sa rémunération (URSSAF, impôts sur le revenu). Mais surtout, il faut garder en tête qu’un indépendant ne facture pas chaque jour qui passe. Il peut faire face à des périodes d’inactivité entre deux contrats, passer du temps à gérer ses tâches administratives, sa prospection ou sa communication professionnelle, mais aussi tout simplement prendre des vacances (ouf ! 🏖️).

Pourquoi facturer au TJM ?

Le TJM n’est pas le seul mode de facturation qui existe. Les freelances peuvent aussi facturer :

À l’heure : on parle d’ailleurs de THM ou Taux Horaire Moyen ;
À la prestation : l’indépendant se fait alors payer pour la réalisation de l’intégralité d’une mission, comme la création d’un site web ;
Au forfait : il fixe ses tarifs par rapport à un “package” de prestations qu’il facture régulièrement (la rédaction de 4 posts LinkedIn par mois par exemple).

Selon les secteurs, il existe aussi d’autres façons d’être rémunéré : à la photo pour un photographe, à la pige pour un journaliste, etc. Malheureusement, ces tarifs sont souvent imposés par le client, et ne prennent pas en compte l’expérience et l’expertise du prestataire.

Mais alors, pourquoi choisir le TJM plutôt que ces formules qui semblent tout à fait valables ? Voici, selon nous, pourquoi il peut s’agir d’une manière de facturer intéressante pour votre activité :

Le montant facturé reflète le temps réellement passé sur le projet : vous pouvez facturer des jours supplémentaires si vous y avez accordé plus de temps que prévu ;
Vous pouvez planifier vos revenus sur le long terme : il vous suffit de savoir combien de jours vous allez travailler pour savoir combien vous allez gagner ;
Votre productivité et votre motivation sont stimulées : en sachant que vous êtes payé plus pour chaque jour travaillé, vous avez envie d’accroître vos efforts et d’être régulier, ce qui n’est pas toujours simple quand on n’a pas de patron 😅 ;
Votre client peut calculer très facilement combien il doit vous payer : ce fonctionnement est totalement transparent pour lui, il dépend tout simplement du nombre de jours par mois travaillés ;
Si vous souhaitez vous tourner vers le portage salarial, les entreprises de portage salarial vous demandent généralement un TJM minimum : il est donc plus facile de se tourner vers ce système qui cumule les avantages du salariat et du freelancing si vous avez déjà adopté ce mode de facturation.

À prendre en compte pour fixer votre TJM freelance

Le TJM freelance est un point de départ pour négocier votre tarif. Il peut varier selon de nombreux facteurs, dont voici une liste non exhaustive, à compléter en fonction de votre domaine d’activité.

Le marché

♫ Évidemment ♫, le marché est l’une des premières données à prendre en compte pour vous aiguiller sur le prix à appliquer. Dans un monde idéal, on partirait du salaire net annuel souhaité, avec notre formule de petit génie des mathématiques ci-dessus. Mais dans les faits, il faut trouver l’équilibre entre rentabilité et attractivité pour faire face à la concurrence.

Vous n’y couperez pas : vous devez réaliser un petit benchmark. Pour cela, rendez-vous sur les plateformes de freelances et les réseaux professionnels comme LinkedIn pour découvrir les prix moyens pratiqués dans votre secteur. Attention, la situation géographique peut aussi avoir un impact ! Un travailleur indépendant, même en télétravail, ne facture pas toujours la même somme s’il habite à Paris ou à Bordeaux.

Le secteur d’activité a lui aussi son importance : on s’est tous dit un jour qu’on aurait dû devenir développeur web, expert de la cybersécurité ou de l’intelligence artificielle 🤑 En effet, ces compétences sont facturées à des tarifs confortables, même pour les débutants, alors que d’autres domaines sont plus précaires.

Le profil du prestataire

Bien entendu, votre niveau d’expertise a un fort impact sur votre TJM freelance. Votre tarif doit refléter votre expérience, à votre compte ou bien en tant que salarié. Il est d’ailleurs conseillé aux débutants d’augmenter leur tarif à chaque nouvelle prestation ! Le TJM est donc une somme évolutive dans le temps, au fur et à mesure des missions freelance accumulées et de la progression des prestations vers un service premium.

Votre niveau de formation peut également vous aider à faire grimper votre tarif : si vous avez fait de longues années d’études dans des établissements prestigieux, n’hésitez pas à le mettre en avant ! Même chose si vous avez une démarche de formation continue, et que vous investissez du temps et de l’argent pour enrichir vos compétences.

Dernière donnée à prendre en compte : le statut juridique de votre entreprise. Vos charges sociales ne sont pas les mêmes selon si vous êtes en micro-entreprise (anciennement auto-entrepreneur), en société ou encore en portage salarial. Forcément, cela a un impact sur votre TJM freelance.

La nature de la mission

Les caractéristiques spécifiques de chaque mission interviennent dans la négociation du TJM. Si la tâche est pénible ou difficile, si votre expertise est rare et recherchée, si le retour sur investissement apporté à votre client est très important… Cela doit augmenter votre tarif ! C’est le cas également si des dépenses professionnelles spécifiques sont à déduire pour la réalisation du contrat de prestation (abonnement à des logiciels, déplacements, achat de matériel).

La durée de la mission peut également influencer le TJM freelance : si elle est stable et longue, vous pouvez accorder une remise sur votre prix à votre client. Ce type de mission est en effet à votre avantage : il vous permet de bénéficier d’un filet de sécurité à long terme. Si vous baissez votre TJM, assurez vous toutefois de ne pas aller en dessous d’un tarif plancher : le but n’est pas non plus de tomber en dessous du Smic horaire ! Établissez à l’avance une fourchette de négociation pour vos prestations freelance. Petite astuce : si c’est la première fois que vous travaillez pour un client, vous pouvez accorder une remise tout en affichant le TJM réel non remisé. S’il vous propose de nouvelles missions par la suite, vous aurez plus de marge de manœuvre pour négocier votre tarif !

Le type de client fait aussi varier votre TJM pour une mission : son budget n’est pas le même s’il s’agit d’un grand groupe du CAC40 ou d’un commerçant local. Adaptez votre offre de prestation de service aux moyens de votre client, dans la mesure du raisonnable.

Ça y est, on vous a livré tous nos secrets pour calculer votre TJM freelance 😉

Mais l’argent, ça ne fait pas tout dans la vie… Les rencontres, c’est sympa aussi !

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Comment calculer son TJM freelance ?

Il y a le mot calcul dans le titre de l’article : vous vous doutez bien qu’on va vous donner une petite formule mathématique ! 🤓

Pour fixer votre TJM, vous pouvez partir du salaire net annuel que vous souhaitez obtenir. Si vous avez été salarié par le passé (c’est d’ailleurs le cas de 94 % des freelances en France d’après une étude de Malt), vous pouvez vous inspirer de la rémunération que vous touchiez à l’époque.

Autre information cruciale : le nombre de jours travaillés par an, et donc facturés. Comme évoqué précédemment, un indépendant ne peut pas travailler tous les jours de l’année. Il prend lui aussi des vacances et ne travaille pas non plus les week-ends (en théorie…). En bon adepte du freelancing, il passe aussi du temps à prospecter, à communiquer sur son travail, et à effectuer sa gestion administrative.

En partant d’une base de 5 jours travaillés par semaine et de 5 semaines de congés payés, on obtient 225 jours par an. On estime cependant qu’un indépendant travaille seulement 120 jours par an sur son activité première 😯

Vous disposez maintenant de toutes les informations nécessaires. Il est temps de sortir la calculatrice et de se pencher sur l'équation suivante :

TJM = (salaire net annuel + charges + impôts) / nombre de jours travaillés

Cette formule simplifiée est particulièrement adaptée aux micro-entreprises. Pour les sociétés de plus grande taille, le calcul devient plus complexe.

Exemple de calcul du TJM pour un freelance

Théo, jeune freelance en marketing et communication, souhaite calculer son TJM. Depuis l'ouverture de sa micro-entreprise il y a 6 mois, il ambitionne un salaire net annuel de 30 000 €. Ses activités relèvent des BNC (Bénéfices Non Commerciaux), avec des cotisations sociales de 21,1% et un taux d'impôt sur le revenu de 8%.

Il prévoit de travailler 120 jours cette année sur ses activités principales.

Le calcul de son TJM serait donc :

TJM = (30 000 + (30 000 * 0.211) + (30 000 * 0.08)) / 120 = 38 730 / 120 = 322 €

Le TJM de Théo s'élève ainsi à environ 300~350 € par jour.

Vous êtes allergique aux maths ? Pas de souci, il existe des simulateurs en ligne pour vous faciliter la tâche, comme Mon Salaire en Net.

N’oubliez pas d’inclure dans vos charges vos frais professionnels : accès Internet, téléphone professionnel, abonnements à des logiciels, location d’un coworking, matériel informatique, mutuelle, assurance professionnelle, etc.

Et paf, ça fait des chocapics ! Euh non, pardon, ça fait un TJM ! Vous êtes anciennement salarié, et ce tarif vous semble trop élevé ? N’oubliez pas qu’en tant qu’indépendant, votre rémunération quotidienne doit être plus importante que votre ancien salaire journalier : la situation d’un travailleur indépendant est beaucoup moins protectrice que celle d’un employé au statut salarié. Il bénéficie de moins d’avantages, tels que l’assurance-chômage, la mutuelle d’entreprise, etc. Il n’est pas protégé par un contrat de travail, ne dispose pas de la sécurité de l’emploi et a un accès beaucoup plus difficile à l’emprunt.

Il faut également garder en mémoire que le tarif jour affiché est simplement un indicateur, qui sert de base pour négocier avec votre client.

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